Le bien-être arrive en tête de ce que l’on souhaite en priorité pour nos enfants. Si on sait ce qu’on aimerait pour eux, sait-on comment y parvenir?
Et bien ça ne dépend pas que de nous…
1- Conséquences du caractère et de l’humeur de l’enfant (et de l’adulte).
La bonne nouvelle c’est que le cerveau est plastique, donc malléable et entraînable. Nous avons tous une façon d’analyser les situations, on verra un verre à moitiè plein, ou vide. L’humeur positive amène une plus grande attention et des pensées plus créatives. L’humeur négative réduit la capacité d’attention tout en renforçant l’esprit critique et la pensée analytique.
Si vous êtes de mauvaise humeur, vous exceller à chercher ce qui ne va pas, vous restez sur la défensive, vous vous repliez sur ce que vous connaissez déjà.
Si vous êtes de bonne humeur, vous êtes performants et enclins à voir ce qui va bien.
2- Des théories en pratiques
Certains programmes ont été dispensé à des étudiants: on leur apprend des techniques d’affirmation de soi, des réflexions créatives, prises de décision, relaxation et plusieurs autres techniques de gestion du stress.
Cela leur a permis :
- d’envisager avec plus de réalisme et de souplesse les problèmes qu’ils rencontrent
- de diminuer les dépressions.
- d’augmenter l’optimisme et le bien-être.
Un meilleur régime alimentaire, et des exercices physique ça améliore aussi le bien être.
3- Optimiser la réussite
- Vous tirerez plus de satisfaction de votre vie si vous pouvez identifier les forces de votre caractère et les utiliser ensuite le plus possible à l’école, travail, dans vos loisirs, dans votre vie sociale et familiale. Il s’agit d’exploiter ses forces pour surmonter les difficultés.
- de même, il est fondamental d’améliorer les compétences sociales pour maximiser son développement: empathie, coopération, capacité à s’affirmer, maîtrise de soi.
- un axe important pour l’enfant est de le sensibiliser au plaisir qu’on prend à l’école
Idées: On peut faire un arbre généalogique des forces familiales. On peut tenir un journal de ce qui s’est bien passé dans la journée, et pourquoi.
En pratique
Dans certaines classes du primaire, les maîtres commencent chaque journée en demandant aux élèves ce qui s’est bien passé pour eux et les élèves nomment les camarades qui incarnent la force de la semaine.
En sport, il s’agit de lâcher prise avec les reproches contre les coéquipiers qui ont mal joué. Le plus efficace est de passer en revue les réussites et les difficultés rencontrées qu’on identifie chez nous-mêmes et chez les autres. Discuter des exemples de force qui ont été mobilisés et qui ont marché. On énumère aussi les occasions manquées où ils auraient pu les mettre en pratique en gardant l’esprit qu’ils auront de ce fait davantage conscience de leurs possibilités à l’avenir.
4- Intelligence, caractère et self contrôle
Il faut prendre conscience que le caractère est au moins aussi important que l’intelligence. Quand un enfant est en échec, on impute la responsabilité aux enseignants, au programme, à la taille des classes, à la politique, aux parents... et pas souvent à l’élève lui-même. Pourtant les élèves qui ont renoncé à étudier, qui se croient incapable d’apprendre, et qui ne trouvent aucun intérêt aux études n’apprendront tout simplement pas.
Récompenses et punitions modifient le caractère, et pas seulement le comportement. Le moteur des êtres humains est souvent l’intérêt de l’avenir plutôt que le poids du passé.
Intelligence, vitesse cognitive, angoisses et self contrôle.
Ce qui distingue les plus grands, des autres, c’est la quantité de choses qu’ils font automatiquement. Ils gagnent en vitesse ce qui leur donnent du temps supplémentaire pour exécuter les parties non automatique du travail. La vitesse et le QI sont corrélés mais vont de pair avec l’angoisse.
On sait depuis très longtemps que les enfants impulsifs réussissent de moins en moins bien à mesure qu’ils grandissent. La capacité des enfants à maîtriser leurs pulsions émotionnelles et cognitives rapides va se développer autour de l’échec scolaire. Ils ont du mal à se soumettre aux règles. L’angoisse augmente et développe des comportements de type évitant. Il faut se concentrer, ignorer les distractions, utiliser de nouvelles informations, dresser les plans d’actions et les réviser, inhiber des pensées et des actions rapides et impulsives. Il faut faire ralentir le niveau d’activité de ces enfants pour permettre aux fonctions exécutives de prendre le relais.
Une minute est le temps de pause moyens dont est capable un enfant de quatre ans. Mais dans un jeu, il peut rester immobile prêt de quatre minutes.
L’autodiscipline est la plus grande clé de la réussite
La réussite est définie comme la compétence multipliée par les efforts. Grâce à l’energie qu’on met vers le but précis qui était fixé. La planification consiste à choisir un chemin, et l’invention de nouveaux chemins est-ce que l’on entend par créativité.
Pour devenir le meilleur, il faut y consacrer 60 heures par semaine pendant 10 ans.
Et il n’y a pas de corrélation entre le QI et l’autodiscipline.
La plupart des élèves ont du mal à faire des choix qui exigent le sacrifice du plaisir à cours terme au profit d’un avantage à long terme. Les filles obtiennent de meilleurs notes que les garçons depuis l’école jusque l’Université, et ce dans toutes les matières. Les garçons sont très légèrement supérieur sur le plan de Q.I. De toutes façon on sait que le QI n’entre que dans 20% de la réussite de vie.
L’autodiscipline a la même influence sur la prise de poids que sur les notes.
L’autodiscipline est la force qui permet aux autres forces d’exister. La détermination est la conjugaison de persévérance et de passion pour un objectif.
Le très haut niveau d’efforts provient d’une caractéristique de la personnalité : la persévérance extrême. Plus grande et votre détermination plus vous consacrez de temps au travail. Les gens plus âgés sont plus déterminés que les jeunes. Les plus de 65 ans dépassent de loin toutes les autres tranches d’âge.
L’autodiscipline et la détermination sont les deux principaux facteurs qui incitent les individus à consacrer du temps à une tâche, dans une décision conscience du libre choix d’y consacrer du temps.
Dans les troubles de déficit de l’attention (TDA) avec hyperactivité, on leur apprend à se servir de la méditation, on leur apprend la réflexion posée, à parler lentement, lire lentement, manger lentement, ne pas interrompre : tout cela fonctionne.
Maîtriser ses émotions
Les émotions sont la conséquence des croyances sur l’adversité. Elles ne pas inexorablement liées à un événement extérieur mais plutôt à ce que l’on pense de cet événement (cf prochain post sur le sujet).
Idée: Faire un exposé montrant comment vous pouvez être utile aux autres.
Les émotions négatives nous préviennent d’un danger précis : la peur est presque toujours précédée d’un sentiment de danger. La tristesse est presque toujours accompagnée d’une pensée de perte. La colère naît généralement du sentiment qu’une transgression a été commise. Il s’agit de moduler l’intensité de ses réactions.
En augmentant la fréquence des émotions positives, cela permet de constituer un capital psychologique et relationnel. C’est à travers le développement du positif que vous pourrez apprendre, mûrir et vous épanouir.
Des émotions attirent l’attention, et coordonnent une réaction. L’émotion positive révèle ce qui se passe particulièrement bien pour vous ou qui pourrait bien se passer, c’est-à-dire des situations en accord avec vos objectifs.
La joie est un état de satisfaction qui se caractérise par l’absence d’inquiétude et par un sentiment de sécurité d’ouverture.
La fierté c’est quand vous estimez avoir fait preuve de compétences ou de talent reconnu socialement. Quand la fierté devient trop grande, elle perd sa valeur car elle se transforme en orgueil démesuré. Quand ce sentiment est équilibré cela vous prépare à vos futurs succès.
Extraits de L'apprentissage du bonheur de Tal Ben Shahar 2011, professeur de psychologie à Harvard. Toutes les références se trouvent dans les annotations du livre.
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